Alors, selon la recherche pour favoriser les interactions à l’oral en salle de classe, il va être important de prendre en compte différentes composantes. Tout d’abord, la composante socio-affective. Il faut que l’élève se sente autorisé à prendre la parole dans la salle de classe, qu’il puisse prendre des risques, sortir de sa zone de confort. Également, il faut que l’élève ait les outils pour le dire. Donc, on a besoin de considérer la compétence linguistique, outillons nos élèves avec des phrases, avec du vocabulaire, avec également des modèles à suivre pour pouvoir prendre la parole. Enfin, une troisième composante qui serait importante de considérer, c’est de prendre authentique ces interactions orales pour que les élèves ressentent que ces interactions orales sont signifiantes et dans ces cas, ils ont – ils seront plus engagés dans les activités d’interaction orale dans la salle de classe. Alors, la question maintenant, c’est comment on peut rendre ces interactions orales plus authentiques dans la salle de classe? Je vous suggèrerais d’aller chercher les intérêts de vos élèves, d’aller susciter leurs motivations et d’aller considérer leurs identités plurilingues. Faisons des langues qu’ils parlent des objets d’apprentissage, de conversation. Allons chercher également des éléments qui permettent à nos élèves de discuter, d’échanger, de débattre entre eux et de confronter leurs opinions, toujours dans les activités authentiques qui peuvent favoriser les interactions orales en salle de classe. Il est suggéré également d’utiliser la littérature jeunesse comme déclencheur aux interactions orales. Donc, on peut lire des livres, des livres qui suscitent l’intérêt de nos élèves et durant la lecture de ces livres, faire des arrêts, questionner les élèves, aller susciter à la fois la compréhension du livre qui est en lecture, mais également, des réflexions beaucoup plus larges qui vont concerner des enjeux de société, par exemple, et en temps qu’enseignant, ça va être de notre devoir d’aller chercher ces enjeux de société et de les mettre dans une étape de discussion. Pour favoriser les activités, les interactions orales des élèves en salle de classe, on va mettre en place des activités qui vont être engageantes, qui vont également être signifiantes pour les élèves et on va favoriser des discussions en salle de classe, qui peuvent être déclenchées par des questionnements de l’enseignante. On va avoir plusieurs types de questions qui vont, d’un côté, refléter la compréhension du texte en lien avec la littérature jeunesse. Par exemple, quels sont les princip– les personnages principaux dans le texte? On peut faire de l’inférence sur qu’est-ce que l’histoire va raconter. On peut également aller plus loin en posant des questions sur les messages de l’auteur. On peut aussi considérer l’interprétation possible des textes et poser des questions de type, si tu étais l’auteur, comment aurais-tu écrit le texte? Quel message est véhiculé par l’auteur? Et enfin, le dernier type de questions que l’on peut poser à nos élèves, c’est porter un jugement critique sur les oeuvres littéraires qui sont - qu’ils ont lues et de dire si c’est une oeuvre de qualité, de pouvoir argumenter sur ce type d’oeuvre, par exemple. Tout ceci va permettre à nos élèves d’être dans des situations un peu plus authentiques où ils vont pouvoir exercer leurs pensées critiques et interagir avec leurs camarades de classe, leurs enseignantes et rendre l’activité d’interaction orale plus réelle. Alors, comment permettre des interactions orales de qualité dans notre salle de classe? Il s’agirait, d’une part, d’outiller les élèves, en leur donnant des modèles, des modèles à suivre, des phrases-clés que nos élèves peuvent recopier. L’enseignante doit se porter comme modèle à l’oral pour ses élèves et permettre aux élèves de répéter d’avoir encore une fois des espaces pour prendre la parole et mettre en application ces différents modèles. Un autre moyen qui peut être utilisé, c’est varier les types de regroupement que l’on a dans la salle de classe. Par exemple, on parlait toute à l’heure, de la lecture de livres de littérature jeunesse comme déclencheur à la prise de parole, au développement de la pensée critique. Durant la lecture de ce livre, on peut faire différents arrêts et permettre en fonction des questionnements que l’on peut avoir dans la lecture à nos élèves de se regrouper différemment. Par exemple, en groupe classe, si on veut que chacun ait accès au même message, si on veut que les élèves puissent avoir un espace de qualité et un espace où ils se sentent à l’aise à prendre la parole, on va les regrouper par deux avec leurs amis pour qu’ils - créer un climat de confiance. Si on veut que les élèves soient dans des situations où ils peuvent confronter leurs idées, être en situation de secousse, de discussion comme on a déjà parlé, là, on va essayer de les regrouper par trois parce que selon la recherche, ça va être le meilleur regroupement pour faire - faciliter le développement de la pensée critique. Donc, on a des outils et on a également des regroupements qui vont permettre à nos élèves de favoriser le développement d’interaction orale de qualité. C’est aussi pour moi l’occasion de vous parler du rôle de l’enseignant dans la salle de classe pour soutenir les élèves dans leurs échanges. C’est important que l’enseignant soit ouverte [sic] à un espace où les élèves puissent faire des erreurs. Donc, créer une atmosphère favorable à la prise de parole, mais également, l’enseignante est un modèle pour nos élèves. Donc, elle doit ajuster son langage en fonction du niveau des élèves et parfois, proposer certains défis et puis parfois, permettre des traductions pour que les élèves puissent comprendre et que les interactions orales se fassent dans les meilleures conditions.